Date de publication

7 mars 2022

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Les premières médecines étaient des médecines manuelles

Les médecines manuelles existent depuis très longtemps en témoignent les premières traces écrites qui nous proviennent d’Egypte et remontent à l’époque pharaonique (Ramsès II).

Naissance de l’ostéopathie aux Etats Unis

Oubliées un temps dans notre culture occidentale, les médecines manuelles attendront le XIX ème siècle pour émerger à nouveau à travers l’Ostéopathie fondée en 1874 aux Etats Unis par le médecin Andrew Taylor Still qui en énonce les grands principes ainsi :

  • La structure gouverne la fonction
  • La règle de l’artère est absolue
  • L’atteinte de la fonction précède la dysfonction
  • La réduction de la dysfonction vertébrale suffit à engager le processus de guérison

Introduction de l’ostéopathie en Europe

L’ostéopathie est introduite en Europe par un disciple d ‘A.T. Still, le médecin John Martin Littlejohn qui fonde en 1917 la première école Britannique d’Ostéopathie.

Depuis, l’ostéopathie n’a cessé d’évoluer grâce aux travaux et aux enseignements de nombreux ostéopathes :

  • William Garner Sutherland (1920-1930), élève de Still qui s’interroge sur la forme des sutures des os du crâne et découvre ce qu’il nomme le Mécanisme Respiratoire Primaire (MRP). Ainsi est née l’ostéopathie crânio- sacrée.
  • Viola Frymann (1970), ostéopathe américaine, décrit les fascias, membranes fibro-élastiques, reliées entre elles et qui créent un réseau de la tête aux pieds . Communs à l’ensemble du corps, ils forment un moyen de connexion avec l’ensemble de la structure. Ce sont les débuts de l’utilisation des techniques fasciales en ostéopathie.
  • Rollin E. Becker (1950-1970) s’intéresse aux micromouvements involontaires des structures. Il étend à la totalité du corps humain la conception de Sutherland d’un mécanisme respiratoire primaire cranio-Sacré. Pour lui le mécanisme cranio-sacré est animé de l’intérieur par une respiration cellulaire suscitée par une fluctuation liquide et réverbérée par un système membraneux de tension réciproque.

“Les cellules ont deux choses en commun : une Philosophie et un But. Leur philosophie est universelle : “être” et leur but est spécifique. En tant qu’ostéopathe, nous acceptons la spécificité de leur but et nous travaillons avec leur universalité »

  • Jean-Pierre Barral (1972), s’intéresse aux manipulations viscérales et démontre grâce au Docteur Serge Cohen, radiologue, que les organes de la cavité abdominopelvienne sont en perpétuels mouvements selon des axes très précis. Redonner la mobilité à un organe lui fait retrouver ses pleines fonctions. Les manipulations viscérales font désormais partie de l’arsenal des techniques à disposition de l’ostéopathe.
  • Pierre Tricot, développe l’approche tissulaire de l’Ostéopathie. L’hypothèse à partir de laquelle s’est développée l’approche tissulaire en ostéopathie est de concevoir le système corporel comme conscient ce qui oblige le praticien à modifier complètement sa manière de l’aborder : d’objet sur lequel agir, il devient sujet avec lequel communiquer.

Les pionniers de l’ostéopathie vétérinaire

Les années 80 verront le développement de l’ostéopathie en médecine vétérinaire grâce aux Docteurs Dominique Giniaux et Francis Lizon qui en ont décliné les grands principes.

  • Francis Lizon, ostéopathe autodidacte, transcrit les données ostéopathiques d’humaine en vétérinaire et est le premier à transmettre ses connaissances et former les vétérinaires en ostéopathie.
  • Dominique Giniaux, après une formation en ostéopathie humaine, il applique les techniques humaines sur les chevaux en les adaptant.

Reconnue et largement pratiquée chez le cheval depuis de nombreuses années, l’ostéopathie s’est aussi développée chez le chien, le chat et les nouveaux animaux de compagnie et plus récemment chez les animaux de rente.